Childhood
Fight… to be seen, heard, cared for, respected, understood, protected… No way. That kind of dreams never came true.
Flight… Dreams, imagination, stories in my books and in my mind… All that can re-write crude life is welcomed.
Freeze… Don’t talk, don’t feel, be mute and transparent… Anyway, you ARE mute and transparent.
Adulthood
Fight… to obtain diplomas, as a proof you are worthy; to find a husband, as a proof you are lovable; to devote yourself to others, as a proof you’re not so bad… Always show PROOF… Anyway, even proofs aren’t enough. No way.
Flight… My love, surely, we will have a baby together, even if you postpone it to later, later, later… “Dreams are my reality…” One day, later, surely…
Freeze… A glass of wine stops domestic squabble and helps forget you’re at HER home, not ours. And as far as a possible baby is concerned, it took me 11 to 12 years to understand that “later” never comes, that “one day” will never be “today”… Other glasses then help.
Recovery (in the beginning)
Fight… to stay alive, to stay a teetotaler, to keep that job, to please everybody… Fight harder and harder. Never enough. YOU’RE the bad one.
Flight… Surely you’re right, surely I AM mad. Surely it is true love and good care to keep repeating how bad and mad I am. Otherwise, all that would be too unbearable. No, what I feel CAN’T be true, you MUST be right…
Freeze… Yes, doctor, I will take your pills. I told you repeatedly that they made me even more suicidal, even more hypersomniac, even more a zombie, but as you tell me it would be worse without pills, I obey you, I take your pills and get more and more exhausted. Switched off. Deadened.
Recovery (nowadays)
Fight… self-doubt, guilt, self-doubt, shame, self-doubt, anguish, self-doubt, helplessness, self-doubt… Hold on, try again, re-read 12 Steps literature (so much better than pills!).
Flight… Quit all the toxic situations and persons, accept all the losses and bereavements, hold on, but when reaching out, carefully sort TRUE help, TRUE friendship, TRUE care, TRUE therapy…
Freeze… NO, DON’T FREEZE ANYMORE! Yes, chilblain hurt twice: first when chilling, then when unfreezing. Yes, feelings hurt twice: first when I put a lead cover to smother them in the past, then when I accept to let them gush out at last.
My spiritual counselor told me years ago: “When intense feelings rise,
DON’T DENY THEM,
DON’T RUN AWAY FROM THEM,
DON’T FIGHT THEM,
just greet them, let them cross you; this too shall pass”.
Then, years later, I discovered in ACA/EADA the same ideas: “There is no healing without feeling. Sit with your emotions. This too shall pass.”
Geneviève R.
LUTTE, FUITE, CONGÉLATION (face au SSPT)
Enfance
Lutte… pour être vue, entendue, maternée, respectée, comprise, protégée… Que dalle ! Ce genre de rêves ne s’est jamais réalisé.
Fuite… Rêves, imagination, belles histoires dans mes livres et dans ma tête… Tout ce qui peut ré-écrire la vie brute est bienvenu.
Congélation… Ne parle pas, ne ressens rien, sois muette et transparente… Aussi bien, tu ES muette et transparente.
Âge adulte
Lutte… cours les diplômes, pour prouver ta valeur ; trouve un mari, pour prouver qu’on peut t’aimer ; dévoue-toi pour tous, pour prouver que tu n’es pas si mauvaise… Toujours PROUVER. Aussi bien, même les preuves ne suffisent pas. Pas moyen.
Fuite… Mon amoûûûûûûr, sûrement, on aura un bébé un jour, même si tu le remets à plus tard, plus tard, plus tard… « Les rêves sont ma réalité… » Un jour, plus tard, sûrement…
Congélation… Un verre de vin, ça arrête les scènes de ménage, et ça aide à oublier que tu es chez ELLE, pas chez nous. Quant à un éventuel bébé, il m’aura fallu 11-12 ans pour comprendre que « plus tard » n’arrive jamais, que « un jour » ne sera jamais « ce jour »… D’autres verres, alors, ça aide.
En rétablissement (au début)
Lutte… pour rester en vie, rester abstinente, garder ce boulot, plaire à tous. Lutte encore et encore. Jamais assez. C’est TOI la mauvaise.
Fuite… Vous avez sûrement raison, je SUIS sûrement folle. C’est sûrement pur amour et bons soins que de répéter sans cesse à quel point je suis mauvaise et folle. Sinon, tout ça serait trop insupportable. Non, ce que je ressens ne PEUT pas être vrai, vous avez FORCÉMENT raison…
Congélation… Oui, docteur, je prendrai vos médocs. Je vous ai dit et répété qu’ils me rendaient encore plus suicidaire, encore plus hypersomniaque, encore plus zombie, mais comme vous me dites que ça serait pire sans médocs, je vous obéis, je les prends et suis de plus en plus à bout de tout. Éteinte. Dévitalisée.
En rétablissement (maintenant)
Lutte… doute, culpabilité, doute, honte, doute, angoisse, doute, impuissance, doute… Tiens bon, essaie encore, relis la littérature en 12 Étapes (tellement mieux que les médocs !).
Fuite… Quitte toutes les situations et personnes toxiques, accepte toutes les pertes et tous les deuils, tiens bon, mais quand tu appelles à l’aide, trie soigneusement la VRAIE aide, la VRAIE amitié, les VRAIS soins, les VRAIES thérapies…
Congélation… NON ! NE TE CONGÈLE PLUS ! Oui, les engelures, ça fait mal deux fois : une fois quand ça gèle, une fois quand ça dégèle. Oui, les émotions, ça fait mal deux fois : d’abord quand j’ai mis dessus un couvercle de plomb pour les étouffer autrefois, puis quand j’accepte de les laisser rejaillir enfin.
Mon conseiller spirituel me disait il y a des années : « Quand des émotions fortes surgissent,
NE LES NIE PAS,
NE LES FUIS PAS,
NE LES COMBATS PAS,
accueille-les simplement, laisse-les te traverser ; cela aussi passera. »
Puis, des années après, j’ai découvert les mêmes idées en ACA/EADA : « Il n’y a pas de guérison sans repasser par les émotions. Assieds-toi avec tes émotions. Cela aussi passera. »
Geneviève R.
Fight, Flight, Freeze (Facing PTSD)
