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I know nothing about engines, except the four-stroke combustion cycle: 1) induction (fuel enters), 2) compression, 3) explosion, 4) expansion (exhaust out). 

At the emotional level, things worked similarly for me:

  1. Induction: my father’s and other authority figures’ emotions, angers, frustrations, fears, entered my mind and my body, for there were no healthy boundaries. See daily meditation, February 10: “The idea of being protected was nonexistent. We grew up in a world where the norm was ‘anything goes, anytime.’”
  2. Compression: to survive, I acted on the only one on whom I had power: myself. I compressed, squeezed, repressed, restrained, held back my own feelings, hoping it would prevent the authority figures’ coming explosion.
  3. Explosion (theirs; mine was forbidden…): none of my efforts worked! And it was obvious for everybody that it was my fault, wasn’t it? “I just had to…”
  4. Expansion: what came out were only my tears and fears and suicidal ideas (I was the only bad one, wasn’t I? Then, how simpler life would be for everybody if I wasn’t there anymore).

Today, I am trying to change this cycle:

  1. Induction: if I succeed in setting boundaries, if I try to feel only MY OWN emotions, the induction phase gets lighter and lighter… except that so much has already been stored in my mind and my body… PTSD!
  2. Compression: I am learning a lot of little tricks to deflate growing pressure: breathing, meditation, quitting toxic environments and persons when possible...
  3. Explosion: “Every man for himself”! I have survived, but I understand better that it has been by unfortunately becoming the acting-out child (= my own explosions!).
  4. Expansion: now I learn to identify my feelings, to “let go, let God”, and above all to relax. Relaxing is the exact opposite of the hypervigilance I have always been soaked in. And in my family, it was the ultimate taboo. As paradoxical as it seems, I am working hard… to relax!

I read somewhere that PTSD symptoms can be compared to a car which would have BOTH the accelerator and the brakes jammed and blocked at their maximum: the engine roars VRRRRR! but the car can’t move forward.

My job, now, is to unjam them both progressively. Progressively, one day at a time. Because if I abruptly release the brakes but not the accelerator, I will rush at the wall. And if I abruptly release the accelerator but not the brakes, I will stay frozen-like.


One day at a time, “sitting with my emotions”, calming down fears, boosting faith, taking the sting of helplessness out, learning to stand for myself, being stabbed through by despair, but always working my gratitude. Thanks to you all, my worldwide fellow travelers! Reading your shares and experiences every fortnight in this blog fuels my strength and hope!

Geneviève R.

4/12/23


COMME UN MOTEUR

Je ne connais rien aux moteurs, à part le cycle de combustion à quatre temps : 1) admission, 2) compression, 3) explosion, 4) détente (échappement des gaz).

Au niveau émotionnel, c’est comme ça que ça fonctionnait pour moi :
1) Admission : Les émotions de mon père et d’autres figures d’autorité, leurs colères, frustrations, peurs, m’envahissaient, faute de limites saines. Cf la méditation quotidienne du 10 février : « L’idée même d’être protégé était inexistante. Nous avons grandi dans un monde où la norme était « N’importe quoi, n’importe quand » ».
2) Compression : pour survivre, j’ai agi sur la seule personne à ma portée : moi-même. Je me suis comprimée, contorsionnée, réprimée, restreinte, ai retenu mes ressentis, espérant éviter l’explosion à venir de la ou des figures d’autorité.
3) Explosion (la leur ; la mienne étant interdite) : Aucun de mes efforts n’a porté ses fruits ! Et il était évident pour tout le monde que c’était de ma faute, bien sûr ! « J’avais qu’à… »
4) Détente : à l’échappement, il n’y avait guère que mes larmes, terreurs, idées suicidaires (J’étais la seule tarée, n’est-ce pas ? Donc, comme la vie serait plus simple pour tout le monde si je n’étais plus là !).

Aujourd’hui, j’essaie de changer ce cycle :
1) Admission : si j’arrive à établir des limites, si j’essaie de ne ressentir que MES PROPRES émotions, la phase d’admission s’allège… sauf que j’en ai déjà tant emmagasiné dans mon esprit et dans mon corps : stress post-traumatique !
2) Compression : j’apprends un tas de petits trucs pour dégonfler la pression qui monte : respiration, méditation, m’éloigner des environnements et personnes toxiques, si possible…
3) Explosion : « Sauve qui peut ! ». J’ai survécu, mais je comprends de mieux en mieux que ce fut malheureusement en devenant l’enfant-symptôme (= mes propres explosions !).
4) Echappement : maintenant j’apprends à identifier mes émotions, à « lâcher prise et m’en remettre à Dieu », et par-dessus tout à me détendre. La détente est l’exact opposé de l’hypervigilance dans laquelle j’ai toujours baigné. Et dans ma famille, c’était le tabou absolu. Aussi paradoxal que ça apparaisse, je travaille dur… à me détendre !

J’ai lu quelque part que les symptômes post-traumatiques peuvent se comparer à une voiture dont l’accélérateur ET les freins seraient bloqués à fond : le moteur rugit VRRRR ! mais la voiture n’avance pas.

Il m’incombe, maintenant, de débloquer les deux progressivement. Progressivement, un jour à la fois. Parce que si je relâche brusquement les freins, mais pas l’accélérateur, je vais foncer dans le mur. Et si je relâche brusquement l’accélérateur, mais pas les freins, je vais piler net, pétrifiée.

Un jour à la fois, « m’asseoir avec mes émotions », calmer mes peurs, cultiver la foi, désamorcer l’impuissance, apprendre à me défendre, me laisser traverser par le désespoir, mais toujours travailler ma gratitude. Merci à vous tous/toutes, mes compagnons de route du monde entier ! Lire vos partages et expériences chaque quinzaine dans ce blog alimente ma force et mon espoir !

Geneviève R.

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