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In order to regain a best connection with my inner young adult, I decided to listen to all my old cassette tapes (more than 150!). Thanks to osteopathic care, I suffer less from hyper-acousia, and have become able to listen to music again, but no more than one or two tapes a day. And some days I just can’t, having used my “daily ear capacity” on the phone or undergoing the noises in the subway, for example. So, it took me almost one year, but this experiment has been rich. I tried to stay particularly conscious of my emotions while listening to those reminders of my past: it was like dipping into an old photo album. An acoustic journey toward my inner depth. 

Some tapes were emotionally neutral, but some others reminded me of old situations and awoke associated old emotions. Some lyrics I remembered verbatim, though 30 or 40 years had passed! When listening to one of these tapes, such emotions arose inside me that I had to call a 12-Step-friend in emergency, to put words on what sprang up suddenly. It has really been a powerful tool of reconnection to my younger True Self.

I took a mental note of the tapes awakening inside soothing or liveliness: one more tool in my toolbox! The sounds of flutes are my preferred ones, and my “best of” is shakuhachi 尺八 (Japanese bamboo flute used in zen sacred music).

I didn’t try to listen again to two tapes: Vivaldi’s sacred music… tapes offered to me, around 30 years ago, by my husband’s (main) mistress. I remember I had even asked him to thank her on my behalf!!! 

My own behavior is still an amazing enigma for me. Why? Why did I accept her gift although she was “stealing” my husband? Why did I ask him to thank her?

I love Vivaldi and I love sacred music, yes. That’s for the thanking desire. But my husband spent evenings with her and didn’t touch me again, while I still hoped we would have numerous children, a loving family… some day…

I called it hope and trust… Today I call it naïve dreams and confusion.
I called it gratitude and adaptability… Today I call it people-pleasing.
I called it open-mindedness and positive thinking… Today I call it denial.
I called it love… Today I call it love addiction.
I called it forgiveness… Today I call it tolerating abuse. 
I also called it hopelessness and helplessness… No wonder I needed alcohol, to bear the unbearable without committing suicide!

That was what I had been trained to believe, how I had been trained to call that kind of things… But finally, I stopped drinking, then divorced. I worked the Steps and gained clarity. Well done!

Lots of bereavements, but this journey, still going on and never ending, toward my True Self was the only valid way.

Geneviève R.

POURQUOI?

Pour mieux me reconnecter à ma jeune adulte intérieure, j’ai décidé de ré-écouter toutes mes vieilles cassettes de musique (plus de 150 !). Grâce à l’ostéopathie, je souffre moins d’hyper-acousie, et peux de nouveau écouter de la musique, mais pas plus d’une ou deux cassettes par jour. Et certains jours je ne peux pas, ayant consommé ma « capacité auditive quotidienne » au téléphone, ou en subissant les bruits du métro, par exemple. Donc ça m’a pris près d’un an, mais l’expérience s’est avérée riche. J’ai essayé de rester particulièrement consciente de mes émotions en écoutant ces rappels du passé : ce fut comme feuilleter un vieil album photo. Un voyage acoustique vers mes profondeurs.

Certaines cassettes étaient émotionnellement neutres, mais d’autres me rappelaient d’anciennes situations, et réveillaient d’anciennes émotions associées. Je me souvenais de certaines paroles de chansons mot pour mot, bien que 30 à 40 ans aient passé ! En écoutant l’une de ces cassettes, de telles émotions ont surgi en moi que j’ai dû appeler de toute urgence une amie en 12 étapes, pour mettre des mots sur ce qui jaillissait soudainement. Cela a vraiment été un outil puissant pour recontacter le Vrai Moi de ma jeunesse.

J’ai noté mentalement quelles cassettes suscitaient apaisement intérieur ou entrain : un outil de plus dans ma boîte à outils ! Les sons des flûtes sont mes préférés, le summum étant le shakuhachi尺八 (flûte japonaise en bambou, utilisée dans la musique sacrée zen).

Je n’ai pas essayé de ré-écouter deux cassettes : musique sacrée de Vivaldi… cassettes offertes il y a environ 30 ans par la (principale) maîtresse de mon mari. Je me souviens lui avoir même demandé de la remercier de ma part !!!

Mon propre comportement est encore pour moi une énigme dingue. Pourquoi ? Pourquoi ai-je accepté son cadeau alors qu’elle me « volait » mon mari ? Pourquoi lui ai-je demandé de lui dire merci ?

J’adore Vivaldi et j’aime la musique sacrée, oui. Voilà pour les remerciements. Mais mon mari passait ses soirées avec elle et ne me touchait plus, alors que je continuais d’espérer que nous aurions beaucoup d’enfants, une famille aimante… un jour…

J’appelais cela espoir et confiance. Aujourd’hui j’appelle ça rêves naïfs et confusion.
J’appelais cela gratitude et adaptabilité. Aujourd’hui j’appelle ça plaire à tout prix.
J’appelais cela ouverture d’esprit et pensée positive. Aujourd’hui j’appelle ça déni.
J’appelais cela amour. Aujourd’hui j’appelle ça dépendance affective.
J’appelais cela pardon. Aujourd’hui j’appelle ça tolérance aux abus.
J’appelais aussi cela impasse sans espoir et sans recours. Pas étonnant que j’aie eu besoin d’alcool pour supporter l’insupportable sans me suicider.

Voilà ce que j’avais été formatée à croire, comment j’avais été habituée à nommer ce genre de choses… Mais finalement j’ai arrêté de boire, puis divorcé. J’ai travaillé mes étapes et gagné en lucidité. Bien joué !

Beaucoup de deuils, mais ce voyage, toujours en cours et jamais fini, vers mon Vrai Moi était la seule voie valable.

Geneviève R.

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